Genève recule au palmarès des places financières
Tokyo passe devant Zurich et Boston double Genève: le millésime 2013 du classement des places financières globales (Global Financial Centres, GFCI 14), publié lundi 30 septembre, voit les deux cités suisses reculer.
Certes, la Suisse demeure le seul pays au monde avec les États-Unis à placer deux centres financiers d'importance dans le top 10 mondial établi par le Z/Yen Group de Londres. Mais les deux représentants helvétiques sont aussi les seuls du top 10 à reculer.
Des reculs suisses à relativiser
Le recul de Genève et Zurich reste toutefois relatif: la cité alémanique perd cinq points (723 à 718) entre 2012 et 2013, tandis que la cité romande en perd deux (712 à 710). Une contre-performance à mettre en parallèle avec le recul plus brutal de Londres, n°1 du classement, qui perd treize points, ou de New York, n°2, qui perd huit points.
Parmi les plus fortes baisses figurent Osaka (n°30, -21 points), Melbourne (n°33, -20), Munich (n°34, -18) ou encore Paris (n°29, -14). A contrario, Monaco (n°23, +20), Shanghai (n°16, +15) et Rio de Janeiro (n°31, +14) voient leur importance croître.
Genève et Zurich perçues comme stables
Genève demeure la première place financière globale de l'aire francophone dans ce classement, loin devant Montréal (n°18), Monaco (n°23) et Paris (n°29). La cité de Calvin est particulièrement bien notée par les interlocuteurs du Proche Orient, d’Afrique, d’Amérique du Nord et d’Europe.
La place financière du bout du lac est également vue comme une Global specialist, particulièrement performante dans les catégories Professional services (6e), Human Capital (8e), Reputational factors (8e), Banking (9e). Et, à l'instar de Londres, Hong Kong, New York, Singapour, Boston, Chicago, Sydney et Francfort, Genève et Zurich sont vues comme des places financières «stables et susceptibles de variations moins marquées» que d'autres centres.
Publié chaque année, l'étude Global Financial Centres est élaborée par le Z/Yen Group, installé à Londres en se basant sur une centaine de facteurs pondérés, que les auteurs combinent avec les commentaires de 2800 spécialistes du domaine. En amalgamant ces données, ils attribuent des points à chacune des 80 places financières étudiées à travers le monde et établissent ainsi leur classement.