HSBC Suisse: le procès à Bellinzone n'a pas de sens, selon Hervé Falciani

Hervé Falciani a soutenu que ses agissements ont été coordonnées dès le départ avec l'administration française. "C'était orchestré politiquement", a-t-il assuré.
Crédits: AFPHervé Falciani estime que son procès devant le Tribunal pénal fédéral, ajourné à début novembre, n'a pas de sens. Il n'a pas profité du sauf-conduit qui lui était proposé par la Cour car il ne souhaite pas "sauver les apparences" en comparaissant, a indiqué mercredi l'ancien informaticien d'HSBC Suisse. Au cours d'une conférence de presse à Divonne, le Français a plaidé pour l'instauration d'un système de paiement public européen afin de miner l'influence des secteurs financiers et bancaires.
Hervé Falciani s'est montré très disert au cours de ce rendez-vous organisé par le Club suisse de la Presse, en marge des quatrièmes Assises du journalisme. L'ex-informaticien, accusé de service de renseignements économiques, de soustraction de données, ainsi que de violation des secrets commercial et bancaire, a dit assumer sa réputation sulfureuse et l'exploite même pour faire avancer ses idées et lutter contre l'évasion fiscale.
"Mes interventions publiques sont pilotées pour réagir face à des campagnes de contre-information me visant", a-t-il affirmé.
Souvent brouillon dans ses propos et ses réponses, il a expliqué que son voyage au Liban, pendant lequel il aurait supposément tenté de vendre les données volées auprès de HSBC, aurait servi à "gruger" les autorités suisses. La demande d'entraide émise par ces dernières aurait permis l'utilisation des fichiers informatiques illégaux par les autorités françaises, déclenchant les enquêtes.
Hervé Falciani a soutenu que ses agissements ont été coordonnées dès le départ avec l'administration française. "C'était orchestré politiquement", a-t-il assuré.
Hervé Falciani ne peut pas pénétrer sur le territoire suisse, où il risque d'être arrêté en raison des charges qui pèsent contre lui.