Julius Bär veut régler le conflit avec les Etats-Unis avant tout

Julius Bär a immédiatement réagi à l'abandon du cours plancher du franc face à l'euro par la BNS en annonçant un programme de réduction de son effectif.
Crédits: KeystoneLe directeur général de Julius Bär, Boris Collardi, veut attendre le règlement du conflit fiscal avec les USA avant de procéder à de nouvelles acquisitions. "Avant que la querelle ne soit réglée, nous ne prévoyons pas de finaliser un gros projet d'acquisition", a-t-il déclaré dans une interview à la "Basler Zeitung" (édition du samedi 20 juin). Ce règlement devrait intervenir "dans un avenir prévisible", a-t-i précisé, ajoutant qu'il était confiant d'obtenir une "bonne solution compte tenu des circonstances".
La banque n'a rien provisionné pour ce règlement, car il manquait une base pour cela, a relevé M. Collardi. Julius Bär est cependant très fortement capitalisée, a-t-il précisé, refusant de commenter les spéculations qui circulent à la Bourse autour du montant que l'institut devra finalement payer pour régler l'affaire. "Un certain montant est escompté dans le cours de l'action", a-t-il indiqué. Jusqu'ici, l'ensemble du processus a coûté environ 80 mio CHF à la banque.
Julius Bär a immédiatement réagi à l'abandon du cours plancher du franc face à l'euro par la BNS en annonçant un programme de réduction de son effectif. "En une nuit, la banque a perdu 10% de sa fortune et 25% de sa valeur à la Bourse suisse", a-t-il déploré. C'est un fait que l'on ne peut ignorer et l'institut a désormais un certain "amortisseur" pour le cas ou le marché redeviendrait difficile.
M. Collardi a encore tiré un bilan positif de l'acquisition des affaires internationales de gestion de fortune de Merrill Lynch. Il faudra encore intégrer les affaires indiennes durant cet été.