La start-up suisse AgFlow séduit une multinationale
C'est «LE» partenaire de référence dont pouvaient rêver les fondateurs de la startup: en nouant un partenariat stratégique avec SGS, AgFlow va à la fois bénéficier d'un apport considérable de capitaux, d'un réseau élargi et densifié, d'une expertise dans ses domaines de compétences et d'une crédibilité renforcée.
Pour Siavosh Arasteh, cofondateur et CEO d'AgFlow, les avantages sont multiples: «Nous allons bénéficier d'un apport de données, mais également de capitaux qui nous permettront de nous développer encore, et enfin d'asseoir davantage encore notre crédibilité et notre réseau pour atteindre davantage d'acteurs du domaine».
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Si le montant de l'investissement n'est pas révélé, ni par AgFlow, ni par SGS, Siavosh Arasteh avait confié voici quelques mois à nos confrères de L'Agefi avoir comme objectif de lever un million de francs en plus de deux levées déjà opérées d'1,2 million de francs ces derniers mois. Ce qui est par contre officiel, c'est que SGS entre au capital d'AgFlow à hauteur de 15%. Le partenariat permet également à Olivier Coppey, vice-président exécutif de SGS en charge des domaines Agriculture, nourriture et vie, de rejoindre le conseil d'administration d'AgFlow, tandis que Gennadiy Shulga, vice-président de SGS en charge du business development, va intégrer le conseil consultatif de la startup.
L'Asie dans la ligne de mire de la startup
Créée fin 2012, AgFlow a mis en ligne dès fin 2013 une version bêta de sa plateforme de suivi des cours, des flux et des informations sur les matières premières agricoles. Désormais, plus de 140 clients implantés sur les cinq continents utilisent les services de la jeune pousse suisse. Mais si l'Amérique latine, l'Europe et la Russie sont bien couverts aujourd'hui, d'autres secteurs restent encore à développer.
Ainsi, «l'Asie représente un énorme potentiel pour notre activité», confie Siavosh Arasteh, qui envisage, grâce aux fonds levés avec SGS, de «passer plus de temps dans les pays de cette région, de développer l'information sur les produits majeurs, de nouer des relations avec les grands acteurs du secteur dans ces pays».
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Un autre axe de développement que va permettre cette levée de fonds réside dans la technologie: le CEO d'AgFlow et son équipe voudraient améliorer encore la plateforme et notamment proposer une app plus poussée pour le mobile, avec des notifications réglables pour les clients souhaitant par exemple disposer en temps réel des dernières informations sur le secteur du blé d'Ukraine ou de maïs espagnol.
Ces développements géographiques et technologiques étaient dans les cartons d'AgFlow depuis de longs mois. Mais la startup attendait cette levée de fonds pour les engager pleinement. Mais la signature du partenariat avec SGS concrétise également une relation de long terme: «SGS et AgFlow étaient en contacts dès le début de notre aventure, confie Siavosh Arasteh. Jusqu'à récemment, nous n'envisagions qu'un partenariat mais fin 2015, notre réflexion s'est étendue à un partenariat assorti d'un investissement». Réflexion qui vient donc d'aboutir cet été.
Devenir l'acteur n°1 du secteur
La satisfaction est manifeste des deux côtés. Pour la multinationale, AgFlow représente une activité stratégique très complémentaire au vaste portfolio des business mis en oeuvre depuis plus d'un siècle. Quant à AgFlow, s'associer à un acteur de renommée mondiale, et qui plus est suisse, représente une étape cruciale. «AgFlow est un acteur de l'écosystème suisse que notre nouveau partenaire scrute attentivement», glisse le CEO de la startup. Et cette nouvelle relation lui donne des ailes: «Désormais, notre objectif n'est plus de devenir un acteur du secteur de l'information sur les matières premières agricoles mais de devenir l'acteur n°1».
Agflow - Introduction Video from AgFlow Videos on Vimeo.
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